En métropole, Pâques rime avec agneau pascal et chocolats. Aux Antilles, ce n’est pas la même histoire. La période est synonyme de Fête du Crabe.
Officiellement créée il y a une vingtaine d’année, cette fête a rapidement remporté un franc succès auprès de la population locale et des visiteurs. Pique-nique en bord de rivière, camping sur la plage, tout le monde se retrouve pour célébrer tous ensemble l’évènement.
Le crabe est évidemment au cœur de cette célébration, et de nombreuses activités sont organisées autour du crustacé : courses de crabes, concours du plus gros crabe, et dégustation du crabe à toutes les sauces. La recette traditionnelle de Pâques est un « matété » de crabe, un plat constitué de crabe bien sûr, de pâte à colombo, et accompagné de riz… Un mélange de saveur unique et incomparable !
Le crabe se déguste sous d’autres formes, comme en calalou (soupe verte), en dombré (boulettes cuites dans une sauce goûteuse) ou encore en crabe farci en guise d’entrée. La préparation du crabe se fait dans la bonne humeur et surtout dans la tradition. Un moment de partage, auquel petits et grands participent ensemble.
La fête du crabe constitue également un recueillement spirituel important pour les Guadeloupéens qui chantent et prient dans une ambiance festive. Des activités liées à l’éducation sur le patrimoine environnemental sont également organisées, notamment pour sensibiliser les participants à la protection de la mangrove, espace naturel de reproduction des crabes. On y valorise aussi le terroir agricole des Îles de Guadeloupe et leur large variété de légumes tels l’igname, le madère, la patate douce ou la christophine.
Morne-à-l’Eau, connue grâce à son cimetière pas comme les autres, revendique le titre de « capitale du crabe ». Ce crustacé goûteux fait partie intégrante de la commune de Grande-Terre, tant dans son environnement que dans sa gastronomie.
Source : Par Filo gèn' — Travail personnel.