Alfred-Erik-Leslie Satie est né à Honfleur le 17 mai 1866. Il passe son enfance sur place. Après le décès de sa mère, il est élevé par ses grands-parents.
Il prend des cours d’orgue avec un oncle. Entre 1879 et 1886, il rejoint son père, courtier maritime, à Paris. Il entre alors au conservatoire de Paris et suit les cours de Descombes, Taudou, Mathias, peut-être de Lavignac.
En 1886, il compose Ogives, pour le piano. À partir de 1887, il adopte la vie Montmartroise. Les trois "Gymnopédies" datent de 1888, les trois "Gnossiennes" de 1890.
En 1891, il compose les trois préludes du fils des étoiles « wagnerie kaldéenne » sur un texte de Péladan. On fera de cette œuvre une source d’inspiration de Pelléas de Debussy. En 1892-1893, il compose les "Sonneries de la Rose-Croix" et les "Danses gothiques" et en 1895, la "Messe des pauvres" pour chœur et orgue.
Il s’enrôle comme pianiste dans des cabarets de Montmartre. Il compose durant cette période les pièces froides pour piano (1893), la pantomime « Jack in the box » et un petit opéra pour marionnettes en trois actes de moins de cinq minutes chacun, "Geneviève de Brabant " en 1899.
Il s’installe à Arcueil vers 1898. En 1905 il entre à la Schola Cantorum, et suit des études de composition et de contrepoint avec Vincent d’Indy, Roussel et Sérieyx. Vers 1910, il se rapproche de novateurs comme Diaghilev, Picasso, Cocteau. Il compose "Socrate", certainement son chef-d’œuvre en 1918.
Satie fut une des figures de proue de cette musique « d’avant-garde ». Aujourd’hui, deux groupes se recommandent de son autorité : le « Groupe des Six » et « l’école d’Arcueil ».
Sur la fin de sa vie, il collecte des fonds et organise des goûters pour les enfants déshérités, écrit plusieurs articles pour le journal l’Humanité, et meurt à Arceuil, le 1er juillet 1925.