Olentzero, dit, la légende basque, est le charbonnier qui vit dans la montagne où il fabrique du charbon de bois. Une fois l’an, juste avant Noël, il va par villes et villages distribuer aux pauvres des bûches afin que nul ne souffre du froid la nuit de Noël.
De nos jours encore, Olentzero, monté sur un pottok (le petit cheval sauvage du Pays Basque), fait du porte à porte et distribue bonbons et friandises aux enfants qui ne manquent pas de l’accompagner et de lui faire cortège. Le mythe d’Olentzero, originaire la vallée de la Bidassoa, a traversé les âges. Il apparaît avec un bouquet d’ajoncs, une faucille à la main. On dit qu’il est glouton, qu’il entre la dans la maison la nuit de Noël par la cheminée (ce qui justifiait de nettoyer le conduit à l’avance), qu’il vient dans la cuisine quand la famille s’est retirée au lit. Il se chauffe aux flammes d’Olentzero enbor (le tronc d’Olentzero) qui se consume cette nuit-là dans la cheminée.
Traditionnellement, le 24 décembre au soir, des groupes de chanteurs vont quêter de maisons en maisons, accompagné d’un mannequin assis sur une chaise représentant Olentzero. Cette figure mythique a son origine dans la cité de Lesaka, dans l’une des vallées cantabriques de la Navarre Humide du nord-ouest.
L’Olentzero est associé à une multitude de légendes. Une de ces celles-ci dit que ce personnage vient annoncer la naissance de Kixmi [1], Jésus, qui provoqua la disparition subite des Jentil [2].
Voici ce que chantent les jeunes d’Oiartzun :
Texte basque | Texte français |
Olentzero joan zaigu mendira lanera intentziuarekin ikatz egitera adittu duenian Jesus jaio dela lasterka etorri da berri ona ematera. |
Olentzero nous a quitté vers la montagne pour travailler désirant faire du charbon quand il a entendu que Jésus était né il est venu en courant donner la bonne nouvelle. |
Il est le symbole de l’année qui prend fin et qui est remplacée par l’esprit de rénovation de l’année.