Le pont transbordeur de Rochefort
Article mis en ligne le 5 avril 2017
dernière modification le 16 mai 2023

par Yannick
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Le pont transbordeur de Rochefort, ou pont transbordeur de Martrou, est l’œuvre de l’ingénieur, constructeur Ferdinand Arnodin. Il a été inauguré le 29 juillet 1900.

Le pont transbordeur est un ouvrage d’art permettant de relier les deux rives de la Charente, entre les villes de Rochefort et d’Échillais, sans gêner la navigation. C’est le dernier pont transbordeur existant en France.

Passage de l’Hermione sous le pont transbordeur

Ce pont est fondé sur 8 piles en maçonnerie, d’une profondeur de 19,5 mètres sur la rive Nord (Rochefort) et 8,5 mètres sur la rive Sud (Échillais), sur lesquelles reposent 4 pylônes métalliques hauts de 66,25 mètres qui sont situés 2 × 2 de part et d’autre de la Charente. Un tablier de 175,50 mètres de long, culminant à 50 mètres au-dessus des plus hautes eaux où circule le chariot, relie ces 4 pylônes entre eux. L’espace entre les piles est de 129 mètres et l’espace de quai à quai de 150 mètres.

Une nacelle au niveau de la route permet aux usagers de passer d’une rive à l’autre. Elle est suspendue à ce tablier par des câbles croisés et se déplace le long des rails du tablier sur 24 paires de galets au moyen d’un câble qui s’enroule et se déroule sur un treuil à tambour fixé au sol dans la machinerie qui se trouve côté Rochefort. L’énergie du treuil est fournie par un moteur électrique (à l’origine, un moteur à vapeur jusqu’en 1927).

Le pont transbordeur et sa nacelle

Entre 1933 et 1934, des problèmes dus à des amorces de rupture sont décelés dans les poutres de rigidité (membrures inférieures). Ces poutres faisant partie du tablier sont remplacées et modifiées et des travaux de consolidation sont menés (travaux menés par l’Entreprise Fives Lille Cail). La charge maximale de la nacelle passe alors à 16 tonnes.

Entre 1980 et 1994, le pont est réhabilité avec des financements de la CEE (7 millions de francs seront utilisés pour la rénovation globale) : remplacement de pièces métalliques de l’ossature, rénovation du platelage de la nacelle, contrôle général de toute l’ossature métallique et de toute la câblerie, mise en peinture etc. Puis il est ré-inauguré et remis en service pour une exploitation touristique à la période estivale. Les véhicules non immatriculés (vélos, cyclomoteurs, etc.) et les piétons peuvent de nouveau l’emprunter.

Parallèlement, le pont levant situé en aval est remplacé par le viaduc de Martrou (ou viaduc de l’estuaire de la Charente) inauguré en 1991. Construit en béton précontraint et disposant de 2 × 2 voies, il est prévu d’origine pour l’accroissement du trafic routier, à péage pour les véhicules étrangers au département de La Charente Maritime jusqu’au 1er janvier 2004. Le pont levant est détruit quelques mois plus tard, il n’en reste aujourd’hui que la base des 4 piles en béton armé.

Début 2016 est annoncé un chantier prévu sur trois ans pour sa restauration, avec remplacement du tablier à âmes pleines datant de 1933 par un tablier à treillis comme à l’origine3. Les traversées à bord de la nacelle du pont transbordeur seront interrompues durant les trois années de travaux.

A noter : De mai à août 1966, le transbordeur sert de décor à la scène inaugurale du film de Jacques Demy, Les Demoiselles de Rochefort où l’on voit arriver la caravane foraine traversant la Charente, et où la nacelle suspendue fait office de plateau pour une composition chorégraphique. Jacques Demy avait envisagé de le faire peindre en rose pour son film.

Il apparaît également à maintes reprises dans le téléfilm La boule noire (2014) de Denis Malleval, adapté du roman de Georges Simenon.

Sources : Wikipédia

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