Composé par Jean-Baptiste Gresset sous la forme de quatre chants en décasyllabes, le poème est présenté lors de sa première édition en 1734 comme un « poème héroï-comique » sous le titre Vairvert ou les Voyages du perroquet de la Visitation de Nevers. Il devient « poème héroïque » lors des éditions suivantes, les voyages se singularisant, le perroquet n’étant plus que de Nevers et son nom prenant la graphie Ver Vert puis Vert-Vert.
Vert-Vert raconte l’histoire humoristique d’un perroquet recueilli dans un couvent de Nevers. Élevé par les sœurs visitandines, Vert-Vert, « perroquet dévot » parle effectivement un langage chrétien. Demandé par les religieuses nantaises de la congrégation, il est confié à un batelier de la Loire. Naturellement, il apprend sur le bateau le vocabulaire des matelots et des femmes légères.
Arrivé à destination, le perroquet jure comme un marinier. Les religieuses nantaises, épouvantées, le renvoient à Nevers où l’on a le plus grand mal à lui faire réapprendre le latin, mais où il finit ses jours entouré de sollicitude, au point d’ailleurs qu’il meurt d’indigestion : « Bourré de sucre et brûlé de liqueurs, Ver-Vert, tombant sur un tas de dragées, en noirs cyprès vit ses roses changées. »